Les professionnelles et professionnels de recherche (PPR) sont représentés au Conseil universitaire (CU) depuis l’adoption de la première convention collective en 2004. Un PPR est désigné pour deux ans par le collège électoral des professionnelles et professionnels de recherche pour les représenter au CU. Le Conseil universitaire se réunit au moins huit fois par année. Son mandat est d’exercer les pouvoirs de l’Université sur les questions d’ordre académique, par exemple, l’adoption des normes d’admission des nouveaux étudiants, des programmes et leurs modifications, adoption des règlements généraux concernant les études, les grades universitaires, les diplômes et les certificats, octroi de doctorats honorifiques, etc. Mais aussi, et c’est là tout l’intérêt pour notre représentation, reconnaître les centres de recherche et les instituts et évaluer les centres de recherche.
La reconnaissance de notre contribution à la recherche universitaire
La plus grande partie des séances du CU est consacrée aux questions d’ordre académique. Bien qu’étant moins importante en termes de temps, la présentation des dossiers de reconnaissance des centres de recherche universitaires est ce qui m’interpelle le plus. J’aime beaucoup le travail réalisé par la Commission de la recherche à l’égard de la reconnaissance des centres de recherche et, plus particulièrement, celui de son président, monsieur Pascal Daleau. Le travail d’évaluation des centres de recherche est toujours présenté de façon exemplaire et rigoureuse aux membres du Conseil universitaire et j’apprécie le fait qu’on mettre de l’avant des recommandations positives et constructives pour la reconnaissance universitaire des centres de recherche. Par contre, je suis toujours surprise de constater que dans le processus d’évaluation des centres de recherche, on ne tient pas compte de la contribution essentielle des professionnels de recherche. On ne mentionne que celle des chercheurs et des étudiants! Comme si la réalité des centres de recherche ne reposait que sur la seule productivité de ces acteurs dans la composition et le fonctionnement des projets de recherche et dans le succès des infrastructures de recherche. La question de la reconnaissance de la contribution des PPR dans l’évaluation des centres de recherche universitaire fera l’objet d’un suivi par notre représentante à la Commission de la recherche au cours des prochaines années. Le défi de la Commission sera de pouvoir trouver des indicateurs pour mesurer cette contribution et la mettre en application, sans opposition. Quoi qu’il en soit, cette réflexion pourra éventuellement mener à certains changements à la Politique de reconnaissance des centres de recherche à l’Université Laval et sera débattue au CU. Ce sera aussi un défi pour les représentantes des PPR à ces instances afin de revendiquer notre place et notre contribution à la recherche universitaire.
Procédure de nomination des doyens
À la fin de l’année 2015, un projet de refonte de la Procédure de nomination des doyens a apporté des changements aux Statuts de l’Université Laval (article 170) concernant la désignation d’un PPR au comité de sélection pour la nomination des doyens de Faculté (décision du CU le 1er décembre 2015). Ce dossier avait fait l’objet d’une demande particulière de deux PPR auprès de la Secrétaire générale en 2015 et a connu son aboutissement lors de son adoption au CU. Lors de cette séance, j’ai pu remercier la direction d’avoir accueilli favorablement la proposition des professionnel(le)s de recherche de faire partie du comité de sélection. Le projet de refonte a été adopté, par la suite, par le Conseil d’administration.
Pour les PPR, cette nouvelle procédure prévoit ce qui suit :
« La désignation du professionnel de recherche est de la compétence d’une assemblée formée des professionnels de recherche membres du SPPRUL à temps plein ou à temps partiel au sein de la faculté. Le secrétaire général convoque les professionnels de recherche de la Faculté, le cas échéant, dans les 15 jours suivant la fin des mises en candidature par tout moyen qu’il juge approprié ». Procédure de nominations des doyens : projet de refonte (3104‐02*2015‐303)
Course au rectorat
Un moment fort de l’année pour tous les membres au CU a été très certainement la course au rectorat. En effet, chaque membre du CU (tous ayant droit de vote au collège électoral chargé d’élire la prochaine rectrice ou le prochain recteur) a été courtisé de façon étroite par les trois candidats. Personnellement, j’ai accepté de rencontrer individuellement chacun des candidats. Nous avons discuté de leur vision de l’Université Laval et des orientations de leur plateforme électorale. J’ai pu aussi présenter, à chacun des candidats, le portrait de notre réalité de PPR ainsi que nos grands enjeux comme la précarité de nos emplois et la reconnaissance de notre profession au sein même de notre institution. Un exercice très intéressant qui a donné l’occasion de prendre un engagement pour la prochaine rectrice de mettre sur pieds un comité de travail composé de représentants du SPPRUL-CSQ, du Vice-rectorat à la recherche et à la création et du Vice-rectorat aux ressources humaines, pour trouver des solutions afin de réduire la précarité des emplois de PPR à l’Université Laval. Chacun des candidats s’est montré favorable à la création d’un tel comité. Nous verrons bien, au cours des prochains mois, si les paroles de la nouvelle rectrice trouveront écho dans la formation de ce comité. J’aimerais également mentionner que dans le processus d’élection au rectorat, il n’y a pas eu de ligne directrice de parti ou de pression de la part du SPPRUL-CSQ sur le choix du candidat. Je me suis sentie libre de voter pour le candidat de mon choix. Ce qui est tout à l’honneur du Syndicat!
Rachel Lépine, professionnelle de recherche, représentante au CU